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L’ORGANISATION HARNACK - SCHULZE-BOYSEN,
1932-1942

Le plus spectaculaire, sans aucun doute, des réseaux de Résistance au IIIème Reich est celui que l’on connaît dans l’espace francophone sous le nom inaproprié d’ « Orchestre Rouge » et qui est connu en Allemagne sous le nom de « SCHULZE-BOYSEN-HARNACK ORGANISATION »(21). Ce réseau, sous le nom d’« Orchestre Rouge » que lui attribuèrent les nazis eux même, a connu une incontestable popularité dans l’espace francophone par le livre que lui a consacré l’historien Gilles PERRAULT sous ce même titre d’ « Orchestre Rouge »(22). Mais PERRAULT n’a pas fait une œuvre d’historien sans tache. Il a lourdement surestimé le rôle de la partie franco-belge du Réseau au détriment de l’Allemande et il a d’autre part donné un rôle bien trop important au responsable bruxellois Léopold TREPPER, agent du Komintern et des services secrets soviétiques. Aujourd’hui, alors que de nouveaux témoignages font surface, on relativise de plus en plus le rôle de TREPPER, qui, loin d’être le héros autoproclamé, fut peut-être tout simplement celui qui trahit son propre réseau(23).

L’Orchestre Rouge doit pourtant sa célébrité au travail qui fut accompli par la partie allemande de ce réseau à Berlin, où elle était animée par deux Nationaux-bolcheviques de premier plan HARNACK et SCHULZE-BOYSEN. Spécialiste de l’espionnage soviétique en Europe, Thierry WOLTON, dans son livre « Le Grand recrutement », rend justice aux deux hommes : ce sont ces hommes et ces femmes des réseaux Schulze-Boysen et Harnack, tous antifascistes convaincus, qui ont formé le véritable « Orchestre rouge » (die Rote Kapelle) tant craint par Berlin. C’est cet « Orchestre rouge » - là que le chef de l’espionnage nazi l’amiral Canaris, accusera d’avoir coûté la vie à 200.000 soldats allemands par les seuls renseignements qu’il réussit à transmettre à Moscou. »(24).

Gilles PERRAULT, dans son histoire de l « ’Orchestre Rouge », évoque longuement ces deux militants en minimisant leur origine politique et en qualifiant leurs théories nationales-bolchéviques de « fumeuses » et « hasardeuses ».

Au prix de quelques manipulations de l’histoire et de quelques silences savamment calculés, présentant l’activité d’HARNACK avant guerre, il évoque la fondation en 1931 du « Cercle d’études de l’économie planifiée », où se regroupent selon lui « quelques dizaines de personnalités politiques ». Ce groupe, l’ « ARPLAN », est en fait créé en marge des activités de la revue « VORKAMPFER » créée par l’économiste LENZ, une des figures de proue du National-communisme allemand des années 30-33 et a pour secrétaire Arvid HARNACK, lui-même ancien combattant des Corps-francs gagné au National-bolchévisme(25).

PERRAULT évoque ainsi le voyage en URSS de 24 membres du cercle en 1932, où HARNACK s’engage dans une activité de renseignements au profit de l’URSS. PERRAULT évite de préciser que par exemple parmi ces visiteurs de la Russie figurait Ernst NIEKISCH, qui rencontra à cette occasion Karl RADEK, l’interlocuteur principal des Nationaux-bolcheviques allemands au sein du Komintern dans les années 1919-1923.

Lorsque PERRAULT évoque la figure du deuxième animateur de ce réseau, Harro SCHULZE-BOYSEN il a le même laconisme en ce qui concerne l’engagement national-bolchévique de ce grand résistant allemand et oublie de préciser que la revue de SCHULZE-BOYSEN, « DER GEGNER » (L’ADVERSAIRE) fut l’un des principaux organes du National-bolchévisme allemand avant la prise du pouvoir par les nazis(26).

Après la prise du pouvoir par Hitler, tant HARNACK que SCHULZE-BOYSEN décident de mener le combat à l’intérieur même des structures du IIIème Reich, en liaison probable avec les services secrets soviétiques des le début.

En 1939, HARNACK est un haut fonctionnaire des plus importants du Ministère de l’économie et l’un des meilleurs connaisseurs de la production de guerre. SCHULZE-BOYSEN lui-même, qui a pourtant été arrêté et malmené par les SS en 1933 et a été relâché sous la pression de ses parents (il est le petit-neveu de l’amiral von TIRPITZ, fondateur de la marine impériale allemande), réussit à se hisser dans les structures dirigeantes de la Luftwaffe, entrant notamment à l’Institut de recherche Hermann Göring. « Utilisant les possibilités offertes par sa nouvelle position, il collabore dès cette époque avec les services de renseignements soviétiques. Il leur transmet des informations sur les plans d’offensives franquistes en Espagne, et on s’apercevra plus tard que ces renseignements ont effectivement servi à la défense républicaine... c’est en 1936 que SCHULZE-BOYSEN forme les bases de son réseau. Il réunit six amis surs, noyau de ce qui deviendra la section berlinoise de l’Orchestre Rouge. En 1940, tout en gardant son activité à l’institut de recherche, il est affecté à la section des attachés de la Luftwaffe. Ses fonctions l’amènent à prendre connaissance des rapports secrets envoyés de toutes les ambassades allemandes par les attachés militaires de la Luftwaffe. Chargé de cours à l’Académie des Affaires Etrangères, il réunit un groupe d’étudiants dont il fait des disciples d’un dévouement absolu. Sa femme, Libertas, qui partage son engagement, travaille au ministère de la propagande du docteur GOEBBELS au service des films culturels. Quand éclate la guerre germano-soviétique, SCHULZE-BOYSEN est en position de transmettre à Moscou des informations militaires du plus haut intérêt, notamment en ce qui concerne la Luftwaffe, dont on peut dire qu’aucun de ses services n’a de secret pour lui. Sa femme et lui forment un couple connu du Tout Berlin, et leur vie mondaine les mettent en contact avec les personnalités les plus éminentes du régime »(27).

De l’action de l’ « Orchestre Rouge » son biographe pourra dire qu’elle était une « machine prodigieuse d’efficacité qui fonctionnerait au maximum de sa puissance avec un filet de carburant ».

De l’aveu même des services secrets allemands l’action de SCHULZE-BOYSEN va coûter cher à la machine de guerre hitlérienne, des renseignements de valeur stratégique de première importance étant livrés au moment où à Stalingrad le IIIème Reich est engagé dans une lutte à mort avec la Russie de STALINE : « Staline et son état-major ont alors en main deux atouts maîtres : les Services de renseignements fonctionnent à merveille à Berlin comme en Suisse. L’exploitation de leurs données est immédiate. A Moscou, on connaît le nombre des unités nazies en marche, leurs effectifs, leurs plans »(28). PERRAULT dira de SCHULZE-BOYSEN qu’il « équivaut pour l’Etat-major russe à l’appoint de plusieurs divisions ».


AU COEUR DU III REICH, EN PLEINE GUERRE,
ILS DENONCENT LE REGIME NAZI

Cette activité de renseignement, capitale en période de guerre, n’est pourtant pas l’activité principale de l’Organisation HARNACK- SCHULZE-BOYSEN ! En effet, non-content d’organiser le réseau de renseignement sans doute le plus efficace de toute la guerre, ils dirigent également une organisation de Résistance et de propagande contre le Nazisme qui publie un journal bimensuel, le « Front Intérieur », organe de propagande destiné à la masse des ouvriers étrangers travaillant en Allemagne et qui comporte des éditions allemande, russe, polonaise, italienne, tchèque et française. Un réseau qui distribue des tracts antinazis qu’on distribue par milliers d’exemplaires aux arrêts de trams où à la nuit dans les boites aux lettres. Le réseau édite aussi des brochures longuement méditées et imprimées, envoyées dans le système nazi aux gens accessibles au raisonnement. Le titre de ces brochures : « La naissance du parti nazi », « Qui a rendu la guerre inévitable ! », « Appel à la Résistance », « Pourquoi la guerre est perdue ». Une de ces brochures, « Napoléon Bonaparte », décrivait le suicide de la Wehrmacht en Russie et annonçait la défaite future par des citations en référence aux ouvrages d’histoire relatifs à la défaite de la Grande Armée.

Ce n’est pas encore tout, tant l’activité d’HARNACK, de SCHULZE-BOYSEN et de leurs militants était inlassable et d’un courage indomptable et admirable. L’organisation avait également mis sur pied des filières d’évasion vers la Suisse et la Suède pour les Juifs et les évadés des camps de concentration. Lorsque le réseau est arrêté, il mettait sur pied une organisation de sabotage à l’échelon national, dont il parachevait les derniers préparatifs.

Le réseau se permet même de véritables coups d’éclat « Il y avait eu cette nuit mémorable de 1941 où soixante d’entre eux s’étaient répandus dans les rues de Berlin pour coller sur les murs des affiches antinazies; ils étaient protégés par des officiers en uniforme, pistolet au poing; Harro SCHULZE-BOYSEN dirigeait l’opération. Il l’avait organisée pour répliquer à l’exposition de GOEBBELS « Le Paradis soviétique », qui présentait au public allemand des témoignages saisissants sur la misère du peuple russe. Le matin suivant, les Berlinois avaient lu avec stupeur la réponse de SCHULZE-BOYSEN : « Le Paradis nazi : Guerre - Faim - Mensonge - Gestapo - Pour combien de temps encore ? » (29).

Lorsqu’en 1942 la Gestapo met un terme à l‘activité du réseau par l’imprudence ou la trahison, on ne sait, de la branche bruxelloise et parisienne du réseau, avec HARNACK et SCHULZE-BOYSEN ce sont 118 prisonniers qui sont enfermés dans les geôles de la Gestapo à Berlin, ignoblement torturés, et ensuite pour plusieurs dizaines d’entres eux, salis par les juges nazis, condamnés à mort et exécutés.

Lorsqu’il paraîtront devant le tribunal nazi, HARNACK et SCHULZE-BOYSEN auront une attitude et un courage indomptable, faisant le procès du régime et défiant leurs juges !

Après la guerre, s’ils furent honorés à l’Est, l’Allemagne fédérale préférera oublier le réseau HARNACK-SCHULZE-BOYSEN, quand certains de ses représentants ne les accuseront pas au nom de l’anti-communisme de « trahison ». Pourtant, l’histoire a déjà jugé leur sacrifice, comme le rappelle Gérard SANDOZ : « ... peut-on envisager de « trahir » son pays, même si ses dirigeants l’entraînent de volonté délibérée dans une guerre de conquête impliquant des méthodes criminelles ? Les réponses données à ces questions manquent le plus souvent de la clarté nécessaire. On évoque, à cet égard, le « soulèvement de la conscience ». Mais il est vrai que ce terme, s’il est expliqué de manière nette, peut aboutir à des conclusions intéressantes et instructives pour les générations futures. Notons, toutefois, que les résistants de la gauche allemande ne posaient pas le problème dans ces termes. Pour eux, il était évident que la défaite militaire du régime nazi était, et de loin, le « moindre mal » comparé à un triomphe éventuel des armes allemandes. Enfin, en ce qui concerne la « trahison », si quelques historiens allemands ont tendance à utiliser ce terme pour disqualifier la collaboration des femmes et des hommes de l’ « Orchestre rouge » avec les services soviétiques d’espionnage, ils se montrent moins sourcilleux lorsqu’il s’agit de juger l’attitude de certains hommes du 20 juillet qui, eux aussi, étaient « en contact avec l’ennemi ». (30).


LE GROUPE HIELSCHER, 1933-1945

« L’Organisation HARNACK-SCHULZE-BOYSEN » ne sera pas la seule à s’infiltrer au plus haut niveau dans la machine de guerre hitlérienne pour la saper et la saboter.

L’organisation connue sous le nom de « GROUPE HIELSCHER » fera le même travail de 1933 à 1945.

Qui est son créateur Friedrich HIELSCHER ? C’est un ami d’Ernst JUNGER, une des figures de proue de l’opposition nationale- révolutionnaire et nationale-bolchévique sous la République de Weimar. HIELSCHER dirige notamment la revue « DER VORMARSCH », après avoir combattu dans les Corps-francs et milité dans les ligues de jeunesse des milieux « bundisch » que nous avons déjà évoquées dans notre précédent article. Militant progressiste, HIELSCHER se prononce notamment alors pour l’organisation d’une Europe fédérale structurée sur base de ses régions (31).

De 1931 à janvier 1933, HIELSCHER réunit autour de la dernière revue qu’il édite « DAS REICH » (L’EMPIRE, dont le titre ne doit pas prêter à confusion avec les idées nazies, mais qui prône au contraire une vision impériale et antiraciste de la société), tous ceux avec lesquels il constituera après la prise du pouvoir par les nationaux-socialistes son propre groupe de Résistance. » Son objectif est de recruter dans les milieux sociologiques importants, l’armée, la SS, l’Administration, l’économie, l’agriculture, des hommes et des femmes prêts à résister en recueillant grâce à leur position les informations nécessaires pour aider les personnes menacées ou poursuivies, les protéger contre l’emprisonnement, avant de procéder à la phase de renversement du régime »(32).

HIELSCHER lui même travaille au service de l’« Ahnenerbe », l’institut de recherche scientifique et universitaire de la SS où, sans avoir été membre du parti, il s’occupe d’ethnologie et d’histoire des religions.

L’action de HIELSCHER est connue grâce à un rapport écrit qu’il a rédigé lui-même, document exceptionnel, qu’il a réalisé en juillet 1945, sur le travail entrepris en souterrain contre le National-socialisme et qui figure dans le dossier 598 de la Wiener Library de Tel Aviv sous le titre « Secret help to persécute JEWS. The HIELSCHER group ».

Dans ce document, HIELSCHER commence par préciser clairement son appartenance à la mouvance nationale-bolchévique et nationale- révolutionnaire : « Il existait, avant 1933, entre les nationaux-socialistes et les communistes, un certain nombre de mouvements et de groupes plus modestes, qui bouclaient, pour ainsi dire à l’arrière, le demi-cercle que décrivaient, à l’avant-scène et de la droite à la gauche, les naitonaux-allemands, le Parti populaire allemand, le centre, les démocrates et la sociale-démocratie. La plupart du temps, ces petits groupes n’avaient pas de nom particulier. Leur dénominateur commun était le rejet du grand capital et de la grande propriété foncière. Il faut ici mentionner les groupes du capitaine ERHARDT, d’Ernst JÜNGER, d’Ernst NIEKISCH, de Beppo RÖMER, du capitaine STENNES, d’Otto STRASSER, d’August WINNIG, de Hans ZEHER. Notre groupe faisait lui aussi partie de cette nébuleuse. En politique intérieure, il était partisan de l’Etat fédéral et, sur le plan économique, d’un dirigisme d’Etat où existerait, sous l’autorité publique, une sous-propriété de type féodal. En politique étrangère, il considérait la République de Weimar, tout comme la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis, comme un Etat capitaliste à combattre, face auquel une Allemagne libre et révolutionnaire devrait un jour ou l’autre s’allier à la Russie et aux peuples opprimés d’Asie » (33).

Lorsque la guerre éclate, le « Groupe HIELSCHER » tente tout d’abord de coordonner les divers groupes de Résistance au sein de l’armée et envisage un coup d’état contre Hitler, opération qui aboutira à la conjuration du 20 juillet 1944. Il fréquente le docteur GORDELER, l’un des organisateurs de cette mouvance avec le Comte de STAUFFENBERG. Parallèlement à ses liens avec le « Cercle de KREISAU », déjà évoqué, le « Groupe HIELSCHER » prépare son propre attentat prévu pour l’automne 1944. Seule la répression après l’attentat manqué de STAUFFENBERG empêcha la mise en exécution de ce projet.

A la fin de la guerre le « Groupe HIELSCHER » contrôle un véritable réseau de renseignement, d’entraide, qui dispose de sources de renseignement au sein même de la direction centrale de la SS, du SD et du renseignement militaire, l’Abwehr. Un réseau qui délivre passeports et laissez-passer, truque les missions et voyages officiels et finance ce travail sur le budget même des services de renseignements nazis ! Le « Groupe HIELSCHER » est notamment responsable de la fuite de nombreux juifs qui échappèrent ainsi aux camps d’extermination du IIIème Reich. Après le 20 juillet 1944, HIELSCHER sera arrêté pour ses liens avec le Comte de STAUFFENBERG et tiré de prison par ses amis placés à la tête même des services de renseignements nazis.

Lorsque la guerre se termine, le Groupe HIELSCHER prépare encore un attentat contre Hitler et Himmler et est ainsi le seul groupe qui lutta en Allemagne contre la bête hitlérienne et survivra à la guerre. Ce groupe, dont l’action souterraine fut aussi importante que celle de l’ « Orchestre rouge », attend encore ses historiens et ses biographes.


CONTRE LES ASSASSINS DE LA MEMOIRE !

Comme nous venons de le voir, la Résistance allemande n’a rien à envier aux autres groupes de résistance européens. Elle n’a pas démérité, bien loin de là, car ses membres risquaient encore plus que bien des autres pays européens. Ses membres déportés, torturés, assassinés dans les prisons et les camps nazis sont là pour témoigner qu’ils payèrent lourdement le prix du sang. Les militants nationaux-révolutionnaires et nationaux-bolcheviques furent parmi les premiers à s’engager. Dés 1933 et jusqu’au derniers jours de 1945, ils mirent en pratique au prix de leur vie et de leur liberté « l’éthique de Résistance » que prônait NIEKISCH. Alors que « certains » voudraient ignorer leur sacrifice, nous, leurs héritiers idéologiques, nous avons le devoir de garder leur souvenir face aux assassins de la mémoire !


Luc MICHEL


NOTES ET RENVOIS :

(1) cfr. Luc MICHEL, « Dès 1932, ils furent les premiers à résister à l’Hitlérisme ! La Résisance nationale-bolchevique et nationale- révolutionnaire contre le IIIe Reich », in « NATION-EUROPE », Paris et Bruxelles, n°8, Février-Avril 1997.

(2) Un exemple probant : à Ravensbrück, le plus grand camp de femmes (130.000 détenus, 90.000 victimes), une exposition est-allemande révélait les expérimentations « médicales » réalisées sur des détenues. Aujourd’hui, ces panneaux informatifs ont disparu au bénéfice d’informations générales sur la région, qui donnent l’illusion qu’il s’agissait d’un lieu de villégiature.

(3) Monika ZORN¸ « HITLERS ZWEIMAL GETÖTETE OPPER Westdeutsche Endlösung des Antifaschismus auf dem Gebiet der Ddr », Abriman Verlag, Freiburg, 1994.

(4) (5) Ibid.

(6) L’exposition itinérante sur « les crimes de la Wehrmacht » a suscité des réactions passionnées à chacune de ses escales. Partie de Hambourg en mars 1995, elle a traversé Berlin, Stuttgart, Vienne, Fribourg, Erfurt, Ratisbonne, Klagenfurt, Nuremberg, etc., avant d’arriver à Munich le 24 février 1997. C’est donc dans la capitale bavaroise que la polémique s’est développée, avec les prises de position de la droite locale.

(7) Le « COURRIER INTERNATIONAL » (Paris) du 27 mars 1997 présente ainsi ce débat : « En Allemagne comme en France, la Seconde Guerre mondiale n’en finit pas (...) IL y a aussi cette exposition itinérante sur les «Crimes de la Wehrmacht », qui, une fois arrivée à Munich, provoqua la colère de la droite locale et de certains vétérans. Comment peut-on monter ainsi « une campagne contre les Allemands » ? s’interroge l’organe de presse de la CSU, labranche bavaroise des chrétiens démocrates. A cette question Rudolf AUGSTEIN, l’émérite directeur du SPIEGEL¸ lui-même lieutenant pendant la guerre, donne une réponse sans ambiguïté : la Wehrmacht, dans les Balkans, en Pologne et en Russie, a couvert ou dirigé elle-même les opérations de police et les rafles voulues par les nazis. Par crainte de Hitler parfois, par ivresse de la puissance souvent. »

(8) Cfr. Rudolf AUGSTEIN¸ « L’exposition de Munich porte-t-elle atteinte à l’honneur du soldat allemand ? », in « DER SPIEGEL », 11 mars 1997, traduction française dans le « COURRIER INTERNATIONAL », n°334¸27 mars 1997.

(9) S. BERSTEIN et P. MILZA, « DICTIONNAIRE HISTORIQUE DES FASCISMES ET DU NAZISME », Ed. Complexe, Paris, 1992.

(10) Pierre MILZA est Professeur à l’Institut d’études politiques de Paris et Directeur du Centre d’histoire de l’Europe du Xe siècle à la Fondation natioanle de sciences politiques. Spécialiste de l’Italie et du Fascisme, il est rpésenté comme un auteur de référence. Publications : « Français et italiens à la fin du XIXe siècle »; « Les Fascismes »; « Fascismes français, passé et présent »; « Le Nouveau Désordre mondial »; « La France du Xe siècle », « Dictionnaire historique des fascismes et du nazisme »; « Voyage en Eitalie »; « Le Nogent des Italiens ». Son « DICTIONNAIRE » est pourtant truffé d’erreurs, souvent grossières, qu’il serait fastidieux de reprendre ici.

(11) S. BERSTEIN et P. MILZA, « Résistance allemande au Nazisme », in « DICTIONNAIRE HISTORIQUE DES FASCISMES ET DU NAZISME », opus cit., ps 585 à 587.

(12) Ibid.

(13) Gérard SANDOZ, « CES ALLEMANDS QUI ONT DEFIE HITLER. 1933-1945 », Ed. Pygmalion/ Gérard Watelet, Paris, 1980.

(14) Ibid, ps 45 et 46.

(15) Claus WOLFSCHLAG, « HITLERS RECHTE GEGNER. Gedanken zum nationalistischen widerstand », ARUN Verlag, Engerda, 1995.

(16) Sur NIEKISCH et son action, cfr. :
- Uwe SAUERMANN, « ERNST NIEKISCH UND DER REVOLUTIONÄRE NATIONALISMUS », München, 1985;
- Friedrich KABERMANN, « WIDERSTAND UND ENTSCHEIDUNG EINES DEUTSCHEN REVOLUTIONAÄRS. LEBEN UND DENKEN VON ERNST NIEKISCH¸ Köln, 1972.

(17) Gérard SANDOZ¸ opus cit., ps 198 à 200.

(18) Joseph DREXEL¸ «DIE REISE NACH MATHAUSEN », Nürnberg, 1966.

(19) Les pièces essentielles de cette bataille juridique ont été publiées par Joseph DREXEL, « DER FALL NIELISCH. EINE DOKUMENTATION », Kiepenheuer u. Witsch, Köln-Berlin 1964.

(20) Sur le cursus de DREXEL cfr. :
- Joseph E. DREXEL, « VERANTWORTUNG VOR DER GESCHICHTE. AUFSÄTZE-KOMMENTARE-GLOSSEN AUS DEN JAHREN 1929-1970 ». Nürnberger Presse, Nûrnberg, 1971;
- Wilhelm Raymund BEYER (Hg.) : « RÜCKKEHR UNERWÜNSCHT. JOSEPH DREXELS « REISE NACH MAUTHAUSEN » UND DER WIDERSTANDSKREIS ERNST NIEKISCH », Stuttgart, 1978.

(21) Karl Heinz BIERNAT et Louise KRAUCHAAR » : DIE SCHULZE-BOYSEN-ORGANISATION IM ANTIFASCHISTISCHEN KAMPF », Berlin, 1972,
& Elsa BOYSEN : « HARRO SCHULZE-BOYSEN. DAS BILD EINES FREIHEITSKÄMPFERS », Düsseldorf, 1947.

(22) cfr. Anatoli GOUREVITCH¸ « UN CERTAIN MONSIEUR KENT. Le dernier témoin de l’Orchestre rouge », Grasset, Paris, 1996.

(23) En quelques années le Français Thierry WOLTON s’est imposé comme le meilleur spécialiste de l’espionnage avec ses livres « LE KGB EN FRANCE » et « LES VISITEURS DE L’OMBRE ». Pour écrire « LE GRAND RECRUTEMENT », il avait exploité les archives tant soviétiques qu’occidentales. Certaines de ses observations trouvent aujourd’hui une confirmation dans ce que vient de révéler Anatoli GOUREVITCH dans ses mémoires.

(24) Cfr. Louis DUPEUX, « « Entre Bismarck et Karl Marx » Le Vorkämpfer - Janvier 1930 - Janvier 1933 », in « NATIONAL BOLCHEVISME DANS L’ALLEMAGNE DE WEIMAR 1919 - 1933 », Librairie Honoré Champion, Paris, 1979, ps 429 à 463.

(25) Cfr. Louis DUPEUX, opus cit., « Le Gegner de Schulze-Boysen », ps 486 à 492.

(26) Gilles PERRAULT, « L’ORCHESTRE ROUGE », opus cit., ps 226 et 227.

(27) Pierre NOUAILLE, Claude GUILLAUMIN et Alain MANEVY¸ « STALINE¸ LE DERNIER DES TSARS », Ed. Fomat, Genève, 1974, p. 186.

(28) Gilles PERRAULT, opus cit., p. 296

(29) Gérard SANDOZ, opus cit., p. 228 et 229.

(30) Sur son parcours et son action, cfr :
- Friedrich HIELSCHER, « FÜNFZIG JAHRE UNTER DEUTSCHEN », Rorvohlt, Hamburg, 1954,
- Marcus BECKMANN¸ « Le retour des dieux. Friedrich Hielscher, essayiste politique (1926-1933) », in « NOUVELLE ECOLE », n° 48 (consacré au centenaire d’Ernst JÜNGER), Paris, 1996.

(31) Marcus BECKMANN, « Le groupe Hielscher, 1933-1945. Un travail de Sape contre le National-socialisme », in « NOUVELLE ECOLE », n° 48, Paris, 1996.

(32) Friedrich HIELSCHER, « RAPPORT SUR LE TRAVAIL SOUTERRAIN ENTREPRIS CONTRE LE NATIONAL-SOCIALISME », 25 et 26 juillet 1945, dossier n° 598 (sous le titre « Secret help tot persecuted jews (Hielscher Group) »),Wiener Library¸ tel-Aviv.

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